Mohamed SIDATI, Ministre délégué pour l'Europe

Membre du secrétariat national du Front POLISARIO  

 

DECLARATION

Les Nations Unies viennent de rejeter, sans ambages les thèses marocaines en ce qui concerne le Sahara Occidental en recommandant de s'en tenir strictement au plan de paix élaboré en 2003 par l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, M. James Baker. Dans sa résolution 1541, adoptée , jeudi par ses quinze membres, le Conseil de sécurité a réitéré, de nouveau son engagement d'œuvrer au parachèvement d'une solution finale assurant l'autodétermination du peuple sahraoui.

Au moment précis ou le Conseil de sécurité des Nations Unies vient de rendre publique cette résolution, de hauts responsables espagnols viennent d'évoquer des démarches pour le moins surprenantes concernant la manière de résoudre le conflit du Sahara Occidental. Les propos de ces responsables qui font croire à la possibilité de conclure, d'ici six mois, un accord entre « les parties » prêtent à confusion, sont contre productives et confortent le Maroc dans son intransigeance, son défi et sa rébellion vis à vis de la Communauté internationale. Ils ne peuvent donc être perçus que comme un alignement annoncé sur les thèses de l'occupant marocain.

Toutes les initiatives et tous les efforts en vue de résoudre le conflit du Sahara Occidental doivent irrémédiablement renforcer les démarches de la Communauté internationale, et partant s'investir au sein des Nations Unies pas en dehors de celles -ci. La résolution 1541, qui vient d'être adoptée par le Conseil de sécurité est sans équivoque car elle réaffirme son appui au plan de paix pour l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental en tant que « solution optimale » pour le règlement de la question et réaffirme, par la même occasion la validité de la résolution 1495 de l'année dernière.

De par son immense responsabilité dans la tragédie du peuple sahraoui l'Espagne doit plutôt appeler le Maroc à emprunter la voie de la sagesse et de la paix et cesser d'être en perpétuelle rupture avec la légalité internationale. La consécration du droit du peuple sahraoui contribue inéluctablement à la stabilité du Maghreb ou l'on doit voir s'affirmer une zone de paix et de concorde, essentielles pour la restauration d'un dialogue sincère et fructueux, et incarnant par la même occasion les aspirations profondes de l'ensemble de ses peuples et celles des générations futures. C'est là que se situe réellement le rôle de l'Espagne. n'est-ce pas que c'était sous la présidence de celle-ci q e fût adoptée la résolution par laquelle le Conseil de Sécurité apporta son soutien au « plan de paix pour l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental » .Il aurait fallu donc continuer une politique de clair soutien aux efforts Secrétaire Général de l'ONU et de son envoyé personnel Mr James Baker de nature à réconforter la seule voie qui vaille celle du consensus et de la legalité internationale au Sahara Occidental.

Le peuple sahraoui pour ce qui le concerne demeure attaché à cette la légalité internationale et donc à l'application du Plan Baker tel que préconisé par les Nations Unies. Il n'acceptera en aucun cas une démarche dont le point de départ revient à encourager de fait la rébellion continue et une obstruction persistante et négative du Maroc et le point d'arrivée serait la consécration du fait colonial au Sahara Occidental.

Bruxelles 30 Avril,2004

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Mohamed SIDATI, Ministre délégué pour l'Europe

Membre du secrétariat national du Front POLISARIO  

DECLARACIÓN

Las Naciones Unidas acaban de rechazar sin rodeos las tesis marroquíes en lo que se refiere al Sahara Occidental recomendando atenerse estrictamente al Plan de Paz elaborado en 2003 por el Enviado personal del Secretario General de las Naciones Unidas, el Sr. James Baker. En su Resolución 1541, adoptada el jueves por sus quince miembros, el Consejo de Seguridad reiteró, de nuevo su compromiso de encontrar una solución final que garantizaba la autodeterminación del pueblo saharaui.

En el preciso momento en el que el Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas acaba de hacer pública esta Resolución, altos responsables españoles acaban de mencionar gestiones, como mínimo sorprendentes, relativas a la manera de solucionar el conflicto del Sahara Occidental. Las observaciones de estos responsables hacen creer la posibilidad de celebrar, de aquí a seis meses, "un acuerdo entre las partes", declaraciones que prestan a confusión, son contraproducentes y consolidan a Marruecos en su intransigencia, su reto y su rebelión frente a la Comunidad internacional. No pueden, pues, percibirse si no como una alineación anunciada sobre las tesis del ocupante marroquí.

Todas las iniciativas y todos los esfuerzos con el fin de solucionar el conflicto del Sahara Occidental deben irremediablemente reforzar las gestiones de la Comunidad internacional y, por consiguiente, comprometerse en las Naciones Unidas y no fuera de ellas. La Resolución 1541, que acaba de ser adoptada por el Consejo de Seguridad es inequívoca, ya que reafirma su apoyo al plan de paz para la autodeterminación del pueblo del Sahara Occidental como "solución óptima" para el arreglo de la cuestión y reafirma, en esa ocasión la validez de la Resolución 1495 del año pasado.

Debido a su inmensa responsabilidad en la tragedia del Pueblo Saharaui España debe más bien hacer un llamamiento a Marruecos para que utilice la vía de la sabiduría y la paz y deje de estar en perpetua ruptura con la legalidad internacional. La consagración del derecho del Pueblo Saharaui contribuye ineludiblemente a la estabilidad del Magreb, que debe verse afirmada en una zona de paz y concordia, esenciales para la restauración de un diálogo sincero y rentable, personificando en esa ocasión las aspiraciones profundas del conjunto de su pueblo y las de las generaciones futuras. Allí se sitúa realmente el papel de España, que estaba en la Presidencia del Consejo de Seguridad cuando se adoptaba la Resolución en la que el Consejo aportó su apoyo al "Plan de Paz para la Autodeterminación del Pueblo del Sahara Occidental".

Habría sido necesario, pues, seguir una política de claro apoyo a los esfuerzos Secretario General de la ONU y su enviado personal el Sr. James Baker con miras al reencuentro de la única vía válida, la del consenso y de la legalidad internacional en el Sahara Occidental.

El Pueblo Saharaui permanece junto a la legalidad internacional y en consecuencia a la aplicación del Plan Baker, como propugnan las Naciones Unidas. El Pueblo Saharaui no aceptará nunca un planteamiento cuyo inicio equivale a fomentar de hecho la rebelión continua y una obstrucción persistente y negativa de Marruecos en el que el punto de llegada sería la consagración del hecho colonial del Sahara Occidental.

Bruselas, 30 de Abril, 2004

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