CAMPAGNE
DE MANIFESTATIONS DES SAHRAOUIS EN TERRITOIRE OCCUPE PAR LE
MAROC
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Photos
de l'AFASPA, Association Française d'Amitié et de Solidarité avec les Peuples d'Afrique
Du 2 au 11 mars 2005, à l'appel des défenseurs des droits de l'Homme au Sahara Occidental différentes manifestations et actions sont organisées par la population vivant sous occupation marocaine. Elles ont pour but d'exiger le respect de la dignité des centaines de détenus de la sinistre "prison noire " de Laayoune
Cette campagne est menée à l'initiative
- du Comité de protection des prisonniers à Laayoune,
- du Comité contre la torture de Dakhla,
- du Comité des victimes des événements de Smara, des étudiants sahraouis.
Le Bureau International pour le Respect des Droits de l'Homme au Sahara Occidental , BIRDHSO, l'Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis, AFAPREDESA, l'Association Française d'Amitié et de Solidarité avec les Peuples d'Afrique , AFASPA, soutiennent ces manifestationS et les font connaître en Europe et dans le monde.
Durant cette semaine, sont une nouvelle fois dénoncés les conditions dramatiques des détenus à "la Prison Noire" de Laayoune ainsi que les traitements inhumains et dégradants qu'ils subissent et qui ont entraîné la mort de 3 d'entre eux au cours des 2 dernières années.
Mercredi 2 mars : la campagne a été lancée lors d'un rassemblement à Dakhla
Jeudi 3 mars : Les signatures collectées ont été envoyées ainsi que des messages
aux organisations de défense des Droits de l'Homme
Vendredi 4 mars : une grève de la faim de 24h a été observée par les comités de protection des prisonniers
Samedi 5 mars : un sit-in a rassemblé 150 personnes à Laayoune
Lundi 6 mars : une grève de la faim de 24h a été observée par les prisonniers de Laayoune.
Mardi 8 mars : plus de 300 personnes se sont rassemblées durant 2 heures devant " la prison noire" en solidarité avec les prisonniers. Photos: [1] [2] [3] [4] [5-6] [7-8] [9-10] [11] [12] NEW [13] [14] [15] [16] [17] [18] [19] [20] [21] [22] [23] [24] [25] [26] NEW
Ce même jour les étudiants sahraouis de l'Université Al Irfan à Rabat ont organisé un rassemblement qui a été réprimé par la police intervenue sur le campus universitaire, blessant 25 d'entre eux : 7 jeunes filles et 18 garçons. Ils ont été hospitalisés dans les établissements hospitaliers voisins Souissi1 et 2 . Leurs chambres ont été saccagées.
Mercredi 9
mars : grève de la faim de 24h par les prisonniers
sahraouis incarcérés à Kénitra, Settat,
Boulmhars, Marrakeche, Ait Melloul et Tiznit.
A l'Université de Marrakeche au cours d'un rassemblement, ils
ont lu un communiqué dénonçant les pratiques
répressives à l'égard de leurs amis et ont
scandé des slogans en faveur du référendum
d'autodétermination du peuple sahraoui.[photos]
A Agadir la manifestation a été suivie par tous les
étudiants sahraouis.
La vague de protestation doit s'étendre aux autres
étudiants dans les villes marocaines.
Jeudi 10 mars : Rassemblement de protestation à Smara devant les locaux de l'administration coloniale pour protester de la répression estudiantine. Au même moment les lycéens du lycée Saguiet el Hamra ont observé une grève de quelques heures en solidarité avec leurs compatriotes blessés à Rabat.
Vendredi 11 mars : communiqué de clôture pour l'amélioration immédiate des conditions de détention à Laayoune
L'AFASPA
appelle les défenseurs des Droits de l'Homme de par le monde
à protester auprès des autorités marocaines qui
jouissent de l'impunité la plus totale pour les atteintes aux
droits humains qu'elles exercent quotidiennement dans un pays
illégalement occupé depuis près de 30 ans !
Pour camoufler cette réalité aux yeux des
médias, elles organisent des démonstrations «
spontanées » de marocains pour réclamer la
libération des prisonniers de guerre marocains.
Hassan II a nié leur existence de 1976 à 1997. Il a
refusé durant 6 ans que les 200 prisonniers de guerre,
libérés par le Polisario lors de ratification du Plan
de Paix en juin 1991, rentrent chez eux. A ce sujet il faut rappeler
que depuis 1991, le Front Polisario a libéré 1700
prisonniers de guerre sur les 2100 qui avaient été
capturés durant 16 années de guerre.
Il ne tient pourtant qu'au Roi du Maroc que le problème se
règle s'il cesse de s'opposer à l'application du Plan
de Paix de l'ONU qui prévoit la libération de tous les
prisonniers de guerre et le référendum
d'autodétermination du peuple sahraoui. prévu à
l'origine en janvier 1992.
De son côté le Maroc a libéré 66
combattants sahraouis et compte s'en tenir là. Le Front
Polisario a déposé auprès des Nations Unies et
de la Croix Rouge Internationale une liste de 135 noms de combattants
toujours aux mains du Maroc qui nie leur existence.
Il fait également l'impasse sur les 500 civils femmes et
hommes disparus dont les familles ont établi la liste et dont
elles réclament la libération, la vérité
sur leur sort et les dépouilles des victimes.
Ni la
répression de cette période douloureuse, ni les
tentatives de récupération n'ont entamé la
détermination de ce petit peuple qui résiste
courageusement.
Il est temps de que la communauté internationale fasse preuve
d'une égale dignité.