le 27 novembre 2005

Sa Majesté Mohamed VI
Roi du Maroc

Western Sahara Campaign Tokyo
Association Japon-Sahara, Kagawa

 

Nous demandons l'arrêt immédiat des violations des droits de l'homme au Sahara Occidental et une coopération totale au processus de paix international.

Vous venez aujourd'hui en invité officiel de notre pays le Japon. Cependant il nous est difficile de vous accueillir en bienvenu car nous pensons aux citoyens sahraouis dont la vie et la dignité sont menacées par les forces militaires et de sécurité de votre gouvernement.

Ce mois de novembre marque le trentième anniversaire de la « Marche Verte » par laquelle ont commencé l'invasion du Sahara Occidental et le déni de l'aspiration du peuple sahraoui à son droit à l'autodétermination. En cette année de déshonneur pour le peuple sahraoui, le gouvernement et les forces militaires de Sa Majesté répriment violemment les protestations pacifiques des citoyens et des étudiants sahraouis qui réclament l'amélioration de la situation des droits de l'homme et le respect de leur droit à l'autodétermination, droit universel de tous les peuples du monde.

Les autorités de votre pays tentent d'occulter la réalité en contrôlant l'information, notamment par la censure et l'expulsion de journalistes, ou en refusant les missions d'enquête sur place des institutions européennes. L'existence de cette répression n'en a pas moins été prouvée grâce aux efforts des médias européens et des organisations internationales des droits de l'homme. C'est une vérité qu'on ne peut plus nous cacher.

Nous ne pouvons oublier Lembarki Hamdi Salek Mahjub, mort sous la torture des forces de sécurité de votre pays. Nous nous inquiétions chaque jour du sort d'Ali Salem Tamek, d'Aminatou Haidar, de Brahim Noumria, et des centaines de citoyens sahraouis enfermés dans des geôles telles que la Prison Noire. Et nous ne pensons pas seulement aux Sahraouis mais aux centaines de migrants africains relégués par vos autorités en plein désert du Sahara Occidental.

C'est pourquoi nous élevons fermement contre les violations graves et constantes des droits de l'homme perpétrées dans les territoires occupés par les autorités marocaines.

L'annexion par la force ne mène jamais à la compréhension mutuelle et au développement. Tant que votre pays en restera à l'intégration contrainte du Sahara Occidental et interdira par l'occupation et par son « mur de sable » tout contact normal de celui-ci avec le monde extérieur, la paix ne pourra pas s'installer au Maghreb, ni par conséquent votre pays jouir d'une vraie stabilité et de relations internationales normales.

Si votre pays était sûr de la légitimité de ses droits historiques sur le territoire du Sahara Occidental, il se rangerait sans hésiter aux résolutions onusiennes, à commencer par la résolution 1495 du Conseil de Sécurité, et mettrait en oeuvre immédiatement le « plan de paix pour l'autodétermination du peuple sahraoui ». La position de votre pays de récuser absolument tout plan incluant l'option de l'indépendance ne peut être à nos yeux qu'un rejet de l'esprit de l'accord de paix de 1991 et un retour à la situation initiale. Même si l'indépendance était choisie contre votre souhait, une union organique avec le Sahara Occidental serait possible à travers la promotion de l'intégration régionale dans le cadre de l'Union Africaine ou de l'Union du Maghreb Arabe. Tant que votre pays n'acceptera pas ce principe international fondamental, il demeurera l'unique pays africain non membre de l'Union Africaine.

Nous devons considérer les leçons du passé et nous souvenir que ni l'Afrique de Sud avec la Namibie, ni l'Éthiopie avec l'Érythrée, ni l'Indonésie avec le Timor Oriental ne sont parvenues à maintenir l'occupation de ces pays.

Nous espérons que Sa Majesté prendra des décisions sages et Lui demandons avec force:

1.la coopération totale du Maroc à la résolution 1495 (2003) du Conseil de Sécurité et au processus de paix international du Sahara Occidental, et son engagement pour la réalisation immédiate de l'exercice du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et pour l'installation d'une paix durable dans la région ;

2. l'arrêt immédiat et total des violations des droits de l'homme exercées sur le peuple sahraoui et la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, prisonniers de guerre et simples citoyens qui sont détenus par vos autorités ;

3. la liberté immédiate et totale d'accès et d'enquête sur place pour la presse, les organisations des droits de l'homme, les organisations non gouvernementales et les délégations gouvernementales et parlementaires étrangères.


27 de noviembre de 2005

Su Majestad Mohamed VI,
Rey de Marruecos

 

Campaña por el Sáhara Occidental, Tokio..

Asociación Japón-Sáhara, Kagawa

 

Por la presente comunicación, solicitamos el cese inmediato de la violación de los derechos humanos en el Sahara Occidental y una cooperación total en el proceso de paz internacional.

Hoy ha venido Usted como invitado oficial a nuestro país, Japón. Sin embargo nos resulta difícil acogerle como bienvenido, porque pensamos en los ciudadanos saharauis cuyas vidas y dignidad están siendo amenazadas por las fuerzas militares y de seguridad de su gobierno.

Este mes de noviembre marca el trigésimo aniversario de la "Marcha Verde" con la cual comenzó la invasión del Sahara Occidental y la negación de la aspiración del pueblo saharaui a su derecho de la autodeterminación. En este año de deshonor para el pueblo saharaui, el gobierno y sus fuerzas militares de Su Majestad reprimen violentamente las protestas pacíficas de los ciudadanos y estudiantes quienes reclaman la mejora de la situación en respecto a los derechos humanos y el respeto de su derecho de autodeterminación, siendo éste un derecho universal de todos los pueblos del mundo.

Las autoridades de vuestro país intentan ocultar la realidad controlando la información, sobre todo por la censura y la explusión de periodistas, así como rechazando las misiones de investigación llevadas a cabo por instituciones europeas. La existencia de esta represión no ha sido menos verificada gracias a los esfuerzos de los medios de prensa europeos y organizaciones internacionales de derechos humanos. Es una verdad que ya no se nos puede ocultar.

No podemos olvidar a Lembarki Hamdi Salek Mahjub, muerto bajo la tortura de las fuerzas de seguridad de su país. Nos preocupamos cada día por el destino de Ali Salem Tamek, Aminatu Haidar, Brahim Noumria, y de centenares de ciudadanos saharauis encerrados en las prisiones tales como la Carcel Negra. Y no sólo pensamos en los saharauis, sino también en los centenares de emigrantes africanos relegados por sus autoridades en pleno desierto del Sahara Occidental.

Es debido a las ya citadas situaciones la razón por la cual protestamos con firmeza en contra de las violaciones graves y continuas del derechos humanos perpetradas en los territorios ocupados por las autoridades marroquíes.

La anexión por la fuerza no lleva nunca a la comprensión mutua y al desarrollo. En tanto que su país se obstine en la integración del Sahara Occidental y prohíba todo contacto normal de este país con el mundo exterior por la ocupación y su "muro de arena", la paz no se podrá instalar en el Maghreb, ni por consecuencia su país podrá gozar de una verdadera normalidad y estabilidad en el desarrollo de sus relaciones internacionales.

Si su país tuviera la seguridad de la legitimidad de sus derechos historicos sobre el territorio del Sahara Occidental, se sometería sin vacilación a las resoluciones de la Organización de las Naciones Unidas, comenzando por la resolución 1495 del Consejo de Seguridad, y obraría inmediatamente ante el "Plan de Paz para la Autodeterminación del Pueblo Saharaui". La posición de su país de rechazar en su totalidad cualquier plan que incluya la opción de la independencia del pueblo saharaui no nos parece otro que un mero rechazo del espíritu del acuerdo de paz de 1991 y un retorno a la situación de la problemática inicial.

Aunque sea la independencia una posición contraria a su deseo, una unión orgánica con el Sahara Occidental sería posible mediante la promoción de la integración regional en el marco de la Unión Africana o la Unión del Magreb Arabe. En tanto que su país no acepte este principio internacional fundamental, se mantendrá posicionado como el único país africano no miembro de la Unión Africana.

Debemos considerar las lecciones del pasado y recordar que ni Sudáfrica con Namibia, ni Etiopía con Eritrea, ni Indonesia con el Timor Oriental lograron mantener la ocupación de sus respectivos países.

Esperemos que Su Majestad tome decisiones sabias y le rogamos con determinación:

1. la cooperación total de Marruecos con la Resolución 1495 del Consejo de Seguridad y con el proceso de paz internacional del Sahara Occidental, así como su compromiso para la realización inmediata del ejercicio del derecho de la autodeterminación del pueblo saharaui y para la consolidación de una paz durable en la región;

2. el cese inmediato y total de las violaciones de los derechos humanos perpetrados sobre el pueblo saharaui y la liberación inmediata de todos los presos políticos, presos de guerra y simples ciudadanos detenidos por sus autoridades;

3. la libertad inmediata y acceso total y de investigación in-situ para los medios de prensa, las organizaciones de derechos humanos, las organizaciones no gubernamentales y las delegaciones parlamentarias y de gobierno extranjeras.

 


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