La
«Conférence de Trondheim » de la
Confédération Générale du travail de
Norvège (Landsoganisasjonen i Norge – LO) demande la
reconnaissance de la République Arabe Saharauie
Démocratique.
[original en norvégien: LO-konferanse krever anerkjennelse av Vest-Sahara-republikken]
Du 26 au 28 janvier 2007 LO a organisé la conférence
annuelle, «la Conférence de Trondheim -
Rassemblement pour une lutte commune pour l’emploi et les droits
syndicaux ». La conférence, qui a réuni 505
délégués de tout le pays, demande que la
Norvège reconnaisse la République Arabe Saharauie
Démocratique (RASD).
La résolution suivante a été approuvée par la conférence :
Donnez l’indépendance à l’état du Sahara Occidental
La conférence de Trondheim demande que la Norvège
reconnaisse le Sahara Occidental comme état indépendant.
Le Sahara Occidental est considéré par l’ONU comme la
dernière colonie de l’Afrique.
En 1960, l’Assemblée Général de l’ONU a
déclaré que le Sahara Espagnol de l’époque avait
le droit à l’indépendance. Mais quand les Espagnols se
sont retirés en 1975, le Sahara Occidental a
immédiatement été occupé par le Maroc. La
revendication territoriale marocaine du Sahara Occidental a
été refusée par la Cour Internationale de la
Justice de la Haye en octobre 1975.
En 1975, des forces marocaines ont envahi le Sahara Occidental, et la
plupart de la population Saharauie a été exilée
aux camps de refugiés en Algérie. Ils y habitent toujours
dans des conditions inhumaines.
Après 16 ans de guerre, le Maroc et le mouvement de
résistance , le front Polisario, ont conclu un accord de
cessez-le-feu. Comme une partie de cet accord, les Sahraouis auraient
le droit de décider de leur avenir. D’après cet accord,
un référendum se tiendrait 1992, dans lequel il serait
demandé aux Sahraouis de choisir entre l’indépendance et
l’intégration au Maroc.
Cependant, ce référendum n’a pas eu lieu. Le Maroc a
systématiquement refusé de respecter les accords de
paix conclus, fortement soutenu par la France. Les tentatives de
l’ONU d’organiser un référendum ont jusqu’ici
échoué.
Bien que l’ONU n’ait pas réussi à trouver une solution du
conflit, la République Arabe Saharauie Démocratique
(RASD) a été reconnue par plus de 80 états.
Dans le territoire occupé du Sahara Occidental, des violations
des droits de l’homme ont lieu chaque jour, avec des violations graves
des droits de s’exprimer et de s’organiser. Les journalistes et les
rédacteurs qui soulèvent la question de
l’indépendance, sont arrêtés et on leur refuse de
sortir leurs publications. Des enseignants et des fonctionnaires
dissidents ont été déplacés de leurs
domiciles vers le nord, au Maroc. Les défenseurs des droits de
l’homme sont constamment mis en prison sans avoir eu des procès
justes et équitables.
Le Sahara Occidental a des grandes ressources comme le phosphate et et
le poisson et probablement aussi de grandes réserves de
pétrole en dehors de sa côte. Pendant toute la
période, le Maroc a saccagé illégalement les
richesses naturelles du Sahara Occidental. Depuis quelques
années, l’industrie norvégienne a aussi été
active au Sahara Occidental. L’industrie de la pêche
norvégienne est parmi les partenaires de collaboration les plus
importants du Maroc, et en 2006 de nouveaux projets gigantesques
norvégiens se sont établis dans les régions
occupées. Et ce sont uniquement les milliers de Marocains,
illégalement installés dans le pays, qui sont
embauchés dans les projets norvégiens.
La conférence de Trondheim demande que :
- la Norvège reconnaisse la République
Arabe Saharauie Démocratique comme état
indépendant, et fasse pression sur les autorités
marocaines et françaises pour que les droits legitimes des
Sahraouis se réalisent.
- la Norvège fasse pression sur le Maroc pour
que les droits de s’organiser, de s’exprimer et de se déplacer
soient respectés, et pour que tous les prisonniers de conscience
soient mis en liberté.
- la Norvège s’engage pour obtenir une
interdiction internationale de relations avec des intérêts
commerciaux et industriels marocains et internationaux dans le
territoire occupé.
- la Norvège augmente son aide aux réfugiés sahraouis en Algérie.
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