Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme
CODESA
Communiqué
Une nouvelle fois, l’état marocain récidive en se
lançant dans une campagne large d’arrestations
perpétrée à l’encontre de citoyens sahraouis et en
particulier d’enfants mineurs de 12 à 17 ans, suite à
leur participation à des manifestations pacifiques
réclamant l’autodétermination du peuple sahraoui, que
connaissent, depuis le 21 mai 2005, les villes du Sahara Occidental,
celles du Sud du Maroc ainsi que les centres universitaires marocains.
Au moment de leur arrestation, dans les fourgonnettes de la police et
dans les locaux de la police judiciaire à Laâyoune au
Sahara Occidental, où s’étaient déroulés
leurs interrogatoires et où elles se trouvaient
séquestrées pendant des périodes
dépassant parfois 24 heures, sans connaître le motif pour
lequel elles étaient arrêtées et sans que leurs
familles, durant toute la période de leur détention
arbitraire, soient informées sur leur sort, les personnes
arbitrairement arrêtées ont été soumises
à la torture féroce et à des traitements inhumains
et dégradants dont elles continuent de porter les
séquelles.
Par conséquent, étant donné que l’Etat marocain
continue de bafouer d’une façon flagrante le droit à la
vie, le droit à la sécurité corporelle et le
droit à la sûreté de la personne en violation des
articles 3, 5, 7 et 9 de la Déclaration Universelle des Droits
de l’Homme, des articles 6, 7, et 9 du Pacte International relatif aux
Droits Civils et Politiques, de la Convention Internationale Contre la
Torture et de l’article 49 de la Convention Internationale des Droits
de l’Enfant, le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de
l’homme CODESA :
- exprime sa solidarité absolue avec les Sahraouis
victimes des agressions atroces commises par les autorités
marocaines ;
- condamne énergiquement les actes d’arrestations
arbitraires, les agressions féroces et les interrogatoires
policiers dont ont été victimes les enfants sahraouis
mineurs;
- demande à l’Etat marocain d’ouvrir une enquête sur
les violations des droits de l’homme commises et de donner suite aux
plaintes déposées contre des fonctionnaires publics
impliqués dans des actes de torture et d’agression commis
à l’encontre des citoyens sahraouis et en particuliers des
enfants mineurs et des femmes ;
- sollicite la réaction rapide des ONG des droits de l’homme
et des forces vives partout dans le monde pour la protection des
citoyens sahraouis et en particulier les enfants mineurs et les femmes
qui demeurent une cible de la répression politique
systématique des autorités
marocaines.
Laâyoune ⁄ Sahara Occidental, le 10 juin 2007
Le Secrétariat du CODESA
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