Le 23ème anniversaire du déclenchement de la lutte
armée, menée par le peuple sahraoui, a
été commémoré le 20 mai 1996 dans les
grandes villes occupées du Sahara Occidental, et
particulièrement à Boujdour, par la distribution de
drapeaux et de tracts.
Les autorités marocaines ont, comme à
l'accoutumée, réagi aussitôt par l'arrestation de
dizaines de jeunes sahraouis. Parmi les personnes
arrêtées figurent:
Les jeunes sahraouis ont été transférés,
les yeux bandés, à la prison secrète d'El Ayoun
où ils étaient l'objet de toutes sortes de
sévices et ce, avant d'être présentés
devant un tribunal qui les a condamnés à des lourdes
peines de prison allant de 18 mois à 7 ans.
Ces campagnes d'arrestations et d'intimidations, menées dans
les territoires occupés et les procès tant
inéquitables qu'expéditifs qui les ont suivis, ont eu
lieu alors que la MINURSO, encore active dans le territoire, dispose
d'un mandat qui lui confère désormais la surveillance
et la protection des droits de fondamentaux des citoyens sahraouis
dans les territoires sous occupation marocaine.
Ces sérieuses violations des droits de l'homme ont
été commises quelques semaines après que la
pression persistante des organisations humanitaires et de la
communauté internationale eut forcé la main du
gouvernement marocain, contribuant, ainsi, à la
libération de deux groupes de prisonniers de conscience
sahraouis.
Le Front Polisario, tout en dénonçant ces actes
criminels d'intimidation à l'encontre de civils innocents,
appelle la communauté internationale à
persévérer dans sa pression sur le gouvernement
marocain pour la libération immédiate et
inconditionnelle de ces Sahraouis dont le seul tort est d'avoir
exprimé le rejet, de manière pacifique, de l'occupation
marocaine de leur patrie.
Bir Lahlou, le 17 juin 1996