Le déluge humain qui s'abat sur le territoire du Sahara
occidental depuis quelques années n'est pas prs de se
terminer.
En effet, les autorités marocaines viennent de procéder
à l'installation, à Smara -ville occupée du
Sahara occidental-, de nouveaux colons ramenés de l'interieur
du Maroc pour prendre part au processus d'identification en
cours.
Il est évident que cette opération, dont les mobiles
n'échappent à personne, s'inscrit dans le cadre de
l'étouffement des populations sahraouies et a pour objectif
d'imposer aux Nations unies, un corps électoral composé
dans sa quasi-totalité de colons à même de
garantir au Maroc l'issue du scrutin.
Le Front Polisario, qui dénonce et condamne ce nouvel acte de
violation flagrante du plan de rglement, éxige des Nations
unies l'arrêt du flux marocain déferlant sur le
territoire et le retour immediat des nouveaux "marcheurs" ainsi que
des milliers de citoyens marocains dejaà installés dans
les villes sahraouies.
Voici la lettre envoyée par M. Bachir Mustafa Sayed au
président de la Commission d'identification M. Erik Jensen:
Monsieur le Président,
Depuis le début de ce mois-ci les autorités marocaines
ont entrepris une nouvelle marche sur le Sahara occidental.
En effet des milliers de citoyens marocains ont été
ramenés de l'intérieur du Maroc à la ville
occupée de Smara pour prendre part au processus
d'identification en cours.
Intervenant aprs celles operées au cours des années
precedentes à El Ayoun -capitale du Sahara occidental- et
à Dakhla au sud du territoire, cette nouvelle marche vient
confirmer, à notre avis trois choses:
Monsieur le Président,
Le Front Polisario dénonce et condamne ce nouvel acte de
violation flagrante du plan de rglement de l'ONU et de l'OUA pour le
Sahara occidental et s'eétonne du fait que la Minurso n'ait
rien fait qui puisse empêcher qu'un tel acte se produise.
Nous exigeons, Monsieur le Président, le retour
immédiat au Maroc des citoyens marocains qui ont fait l'objet
de la marche sus-mentionnée et nous considérons toute
complaisance a l'egard de cette question comme étant une
preuve supplémentaire que la Minurso ne peut pas
contrôler le déroulement du processus d'application du
plan de rglement, ce qui risquerait fort bien de porter atteinte
à la poursuite même de l'opeération
d'identification en cours.
Je vous prie, Monsieur le Président, de reçevoir
l'assurance de ma haute consideration.